Episode 1 : 1972 > 1985 - La diapositive

Les Equipements pour diapositive

Dès l'origine en 1972 AUVITEC a dévelppé ses propres outils de programmation et de reproduction.
Au départ, ces outils n'étaient pas destinés à être mis sur le marché. AUVITEC fournissait une prestation complète avec encodage de la programmation et diffusion sur le site désigné par le client. L'installation et la mise en place des équipements de reproduction faisant partie de la prestation globale.
Les données de programmation issues de "l'encodeur" étaient converties en un signal analogique facilement enregistrable sur bande magnétique.
Le système de codage reposait sur le principe d'inversion de phase, et à ce titre, la seule chose qu'il fallait à tout prix éviter était de passer le signal au travers de transformateur. A part cela il n'y avait pas de précautions particulières si ce n'est qu'il fallait utiliser des magnétophones correctement alignés, mais ça, c'est le B A BA.
La fiabilité et la robustesse du procédé reposait essentiellement sur le fait que l'horloge était issue de la fréquence porteuse enregistrée sur la bande. Ainsi, les fluctuations et variations de vitesse éventuelles n'avaient aucune incidence sur la lecture de la programmation. On pouvait même lire de manière fiable le signal de programmation en faisant avancer la bande à la main.
Le procédé a d'ailleurs été breveté.

Les encodeurs de première génération
Jusqu'à la fin des années 70, les équipements de programmation de première génération étaient totalement analogiques.

Encodeur 20 canaux CEX 120 - le bien nommé : 120 fonctions - 120 Kg !
J'ai eu l'honneur et l'avantage de livrer et mettre en route l'encodeur CEX 120 de MEXICO.
Pour sûr, c'était une véritable aventure, car le CEX 120 a voyagé avec moi comme bagage en soute !
La fille au comptoir Air France à destination de MEXICO avait déjà vu des excédents de bagage, mais à ce point là ce n'était pas fréquent.


Le plus "modeste" et plus "portable" encodeur CEX 60


Encodeur 6 canaux CEX 60

Les lecteurs de cartouche Fidelipac en continu

Lecteur MMA4 (1973)
Le MMA4 a été le premier lecteur que nous ayons développé.
Il était motorisé par un moteur PAPST, ce qui nécessitait de changer l'axe de cabestan suivant le pays d'exploitation.

La conception était totalement modulaire, même l'alimentation et la logique du lecteur étaient sur cartes enfichables.
Le MMA4 pouvait donc être configuré pour reproduire une ou plusieurs pistes de programmation de manière à diffuser des shows mettant en oeuvre plus de 20 projecteurs (avec contrôle intégral de 6 fonctions par projecteur : Gradation, flash, snap, avance de vue, etc).



Lecteur CMA1, CMA3 (1975)
La gamme des lecteur CMA est plus compacte et abandonne le coffret CAMAC. La platine mécanique fait appel à un moteur ESCAP à rotor sans fer et régulation électronique. Le couple développé était largement suffisant pour entrainer une FIDELIPAC C 600 à 9,5, 19 voire 38 cm/s.
La vitesse standard des CMA était de 19 cm/s. Mais pour des besoins particuliers nécessitant une plus longue durée nous avons réalisé des modèles à 9,5 cm/s et pour des programme courts nécessitant une très haute qualité de reproduction nous avions sorti des machines en 38 cm/s.



Le CMA1 était un lecteur mono : une piste de programme et une piste audio.
Le CMA3 était stéréo : une piste programme et 2 pistes audio.

Lecteur CMA6 (1976)
Lecteur modulaire capable de traiter 4 canaux indépendants.



La platine mécanique était identique à celle des CMA1 / CMA3. La taille plus importante était due à la conception modulaire du lecteur.


Les préamplis étaient solidaires du chassis. Ils étaient au nombre de 4. Chacune des pistes pouvaient être affectées à la programmation ou à la diffusion sonore.


Les 3 modules disponibles - MDX 60/120 - MAP 15 - MSP3 permettaient de configurer les canaux à volonté.
Le module CDX était le décodeur de programme 120 fonctions, le module MAP 15 un module ampli 15W eff. et le module MSP3 était un sélecteur de langues avec ampli intégré qui permettait la diffusion en 3 langues.
Les 3 langues pouvaient être diffusées simultanément par une boucle d'induction dans l'enceinte du site. Le sélecteur permettait de choisir la langue à sonoriser dans la salle.

Lecteur CMA 5 (1980)


Ce lecteur restera à l'état de prototype et ne sera jamais commercialisé.


Il arrivait un peu tard sur le marché. La diapositive était en perte de vitesse et en fort déclin. La vidéo était en passe de s'approprier la totalité du marché audiovisuel.
Trois vitesses, multifonctionnalités, il avait fier allure et c'était assurément le plus bel appareil de toute la gamme.

Catalogue 1979



les équipements informatisés de seconde génération.


A partir de 1977 le département R & D, basé à Torcy, travaille sur les microprocesseurs.
La première étape vers l'informatisation a consisté a développer un programme pour ordinateur domestique auquel étaient reliées des cartes interfaces permettant de transmettre les ordres aux terminaux.
Le codage des effets sur ordinateur n'avait rien de très réjouissant. Ce n'était pas très convivial, voire pas du tout, et ça manquait cruellement de spontanéité.
L'idée était de fabriquer un "encodeur" adapté aux besoins, plus fiable que les équipements analogiques, mais tout aussi souple, confortable et facile d'utilisation.
En 1979, a été mis sur le marché un équipement informatisé totalement dédié.

L'encodeur modèle CEX 120 après une cure d'amaigrissement due à l'utilisation des microprocesseurs.

Pierre GARNIER devant l'encodeur CEX 120 lors d'une communication à la revue SONOVISION - 1980.

Les autres outils de production de diaporama.

Le réalisateur écrivait le texte, prévoyait les illustrations et donnait ses directives au photographe. Une fois la prise de vue achevée et toutes les diapositives étalées sur les négatoscopes commençait la phase de construction du programme. Il fallait réaliser la bande son, enregistrement du comédien, illustration musicale et mixage. Le programme prenait forme, écriture de la programmation puis encodage de la bande master qui fournirait les copies d’exploitation.


Le TEAC 3340, 4 pistes 4 canaux, qui venait de sortir en 1972 était l’outil parfaitement adapté aux programmes audiovisuels. Il permettait une diffusion sonore stéréo 2 canaux ainsi que 1 ou 2 canaux de programmation.
Nous utilisions le 3340 pour la programmation et l’encodage. En revanche, pour la lecture, nous utilisions notre propre matériel de reproduction.

Pour fabriquer les bandes son, notre studio, était équipé de tournes disques CLEMENT/SCHLUMBERGER, de magnétophones REVOX (incontournable) d'un multipiste 8 pistes sur 1 pouce BRENNEL.

La table de mixage, construite autour de modules GALACTRON, était tout en composants discrets avec des faders PENNY & GILES course longue.
La vue partielle ne montre que 6 tranches, en fait c'était une table 12 x 2 qui répondait parfaitement à nos besoins.
Pas de problème de bruit de fond ni de diaphonie sur ce type d'installation.



Un technicien en train d'assurer une projection multi ecrans