ENREGISTREMENT
Pour un coup d'essai, ça c'est plutôt bien passé.
Nous sommes en 1970, à Osaka au Japon dans le cadre de l’Exposition Universelle.
L'Expo Universelle était un immense terrain de jeu propice à de nombreuses expérimentations et expériences en tout genre.
Après réflexion, nous nous sommes mis à trois pour "commettre" un disque souvenir.
L'érudit de notre groupe a rédigé le texte, pris part à la composition et soumis le projet au Commissaire Général qui nous a donné sa bénédiction.
Le photographe s'est occupé de la photo de la mise en page et de l'impression.
Pour ma part, ma contribution consistait à prendre en charge l’enregistrement et à trouver un prestataire pour la gravure et le pressage.
Nous avons financé le projet tous les trois à part égale... et on a obtenu "cette chose là".
Il fallait faire français, ne pas décevoir et surtout rester dans les clichés... le disque se devait d'être identifiable à la France, au même titre que la baguette, le camembert et le litre de "rouge"...
Musette et accordéon dans un répertoire de musique populaire française, voilà exactement ce qu'il nous fallait, et de plus nous avions tout ça sous la main.
Nous nous sommes lancés t on l'a fait !
Avec l’accord du Commissaire Général le disque a été baptisé "disque officiel du pavillon français".
Dire que ce fut un succès est un euphémisme, tout ce qui était exotique se vendait comme des petits pains.
Nous avons quand même pressé le disque à 10 000 exemplaires. Ça laisse rêveur... Ce sont des quantités qu’on ne voit plus aujourd’hui.
Le format : un disque souple 33 tours 4 titres.
L’artiste était Claude DEMOUY. Il était l’accordéoniste du pavillon français et égayait la salle du restaurant en jouant des morceaux populaires bien connus de musette.
Vous pourrez constater par vous mêmes que ça n’a rien de particulièrement prestigieux, mais ça correspondait à une certaine image de la France, et on ne se moquait pas de nos clients.
Vous pouvez écouter le contenu ci après.
- Les Feuilles Mortes :
- Sous les Ponts de Paris :
Ici, pas d'entourloupe, la bande originale a été égarée il y a bien longtemps et ce que vous entendez est un fichier MP3, question de poids de fichier, issu d'un repiquage du disque souple avec un poil d'aération.
Autant dire que ça ne rend pas justice au document original, même s'il ne s'agissait ni d'une prise de son inoubliable ni d'une interprétation renversante.
Comme tout le monde le sait, le MP3 ce n'est pas bon mais ça a l'avantage de ne pas peser très lourd, c'est d'ailleurs bien là le seul avantage !
Et depuis...
Images extraites de la revue Kadokawa (2016)
Aujourd'hui, ce modeste témoignage sonore, que j'ai cru longtemps tombé dans l'oubli, est entré dans l'Histoire ! Hé oui, tout peut arriver !
Une revue de début 2016 s'est penchée sur tous les produits dérivés de l'Expo d'OSAKA 70, et Dieu sait s'ils sont nombreux, et notre disque y est recensé et figure dans cette énumération.
Le pavillon français de l'Expo d'OSAKA 70
photo Bernard FAUVEAU 1970
Pour en savoir plus sur BAMPAKU - OSAKA EXPO 70, cliquer sur le sigle 
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