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L'OISEAU LYRE après LOUISE B. M. DYER

Après le décès de Louise en 1962, J. B. HANSON a poursuivi les travaux de l'OISEAU LYRE, tant en édition presse qu'en matière d’édition de disques.

Ce n’est qu’en 1970, bien après que Louise ait disparu, que J. B. HANSON a décidé de céder l'édition de disques du catalogue de l’OISEAU LYRE, à la Compagnie DECCA avec qui il collaborait depuis 1953.

Au cours du premier trimestre 1970, J. B. HANSON se met en quête d’un repreneur pour la maison de disque l’OISEAU LYRE et propose le catalogue à CBS, DECCA et PHILIPS.

Après étude, CBS décline l’offre. En revanche PHILIPS semble bien intéressé et engage des discussions avec J. B. HANSON.
PHILIPS était le deuxième partenaire après DECCA.
Le troisième distributeur autorisé était WRC, World Record Club, une compagnie australienne. Son territoire : l’Australie. En effet, depuis le début l’Australie, pays natal de Louise avait été considéré comme chasse gardée.

Document archives de l’oiseau Lyre University of Melbourne.

Préalable à la mise en vente du catalogue, J. B. HANSON doit dénoncer les contrats de distribution en cours.

La collaboration avec DECCA.
La collaboration entre DECCA et l’OISEAU LYRE date des années 50, les premières discussions remontant à 1951.
Le premier accord officiel est signé en 1953.
A l’issu de cet accord, DECCA devint le prestataire principal pour la fabrication et le pressage de disques et obtint la distribution des disques l’OISEAU LYRE pour certains pays.
En 1957, en complément des enregistrements en France, l’OISEAU LYRE entreprend de réaliser également des enregistrements en Angleterre et confie à DECCA le soin d’assurer la prestation technique.
A partir d’octobre 1957, DECCA confirme la possibilité d’enregistrer toutes les sessions en stéréophonie moyennant un supplément tant pour la séance que pour le montage qui est, pour sa part, facturé au temps passé.
Fin novembre 1957 on note un certain nombre de dates pour des enregistrements à Londres. Œuvres de BACH et de HAYDN notamment.
A partir de ce moment la majorité des enregistrements seront réalisés par DECCA en Angleterre. A partir de 1962 DECCA est le prestataire unique des éditions de l’OISEAU LYRE prenant en charge les enregistrements, la gravure et le pressage.
Il n’y aura plus de gravure en France.
Les bandes, enregistrées à Paris, sont directement acheminées chez DECCA pour gravure et Pressage.

Le 29 juillet 1964 la révision du contrat confirme DECCA dans sa position de distributeur pour le monde entier excepté la France, Colonies françaises, Belgique et Japon, avec droit de pressage des disques l’OISEAU LYRE sous la marque l’OISEAU LYRE.
PHILIPS, pour sa part, avait la distribution dans les territoires non couverts par DECCA. Indépendamment du statut de distributeur, PHILIPS avait le droit de presser sous son nom avec ses propres reférences des disques qui n’étaient plus au catalogue en cours de l’OISEAU LYRE.

Le contrat avec DECCA est dénoncé courant juillet avec effet au 31 août 1970.

Les discussions avec PHILIPS s’enlise… de la faute à qui, on ne le saura jamais.
Il semble que J. B. HANSON ne fasse pas beaucoup d’effort pour concrétiser avec PHILIPS, néanmoins une note manuscrite de sa part précise qu’il n’y a aucune animosité particulière envers PHILIPS, mais qu’il n’y a aucune raison de ne pas céder à DECCA qui a fait un travail admirable depuis 17 années.
Bref, PHILIPS est définitivement mis hors course et c’est DECCA qui par contrat en date du 9 décembre 1970 remporte le marché et acquiert le catalogue l’OISEAU LYRE.
Il est à noter que la proposition PHILIPS était financièrement plus intéressante mais J. B. HANSON a finalement tranché en faveur de DECCA du fait du partenariat de longue date et des liens historiques entre les 2 sociétés.

J. B. HANSON meurt en 1971.
Margarita, sa veuve en seconde noce, assurera la continuité de l’activité presse des Editions de l’OISEAU LYRE jusqu’en 1996.
En 1986 Margarita HANSON fait donation à l’université de Melbourne des manuscrits et partitions d’ancienne musique européenne.

Louise B. M. DYER était une femme exceptionnelle qui contribua à la promotion de la musique du XIII au XVIIIème siècle.

La collection de la bibliothèque musicale HANSON-DYER de l'Université de Melbourne comporte quelques 250 documents en grande partie consacrés à la musique européenne. La collection fait la part belle à l'œuvre de LULLY et COUPERIN, mais aussi à leurs contemporains et successeurs, CAMPRA, RAMEAU, PHILIDOR et bien d’autres.
A côté de la musique française, la collection comprend également des œuvres de compositeurs anglais : BLOW et PURCELL parmi d’autres, ainsi que des œuvres de la renaissance italienne et allemande.
Nombre partitions de cette collection sont des manuscrits.

Les éditions de l’OISEAU LYRE, c’était La Grande Œuvre de LOUISE B. M. DYER.


Document archives de l’oiseau Lyre University of Melbourne.

Comment voir clair dans la numérotation de l’OISEAU LYRE ?


Les références de l’OISEAU LYRE

On ne s’intéresse ici qu’aux disques après 1949.
La complication du catalogue l’OISEAU LYRE est d’avoir différentes numérotations suivant les secteurs géographiques.
Il y a une numérotation pour le marché français et une autre pour les disques gravés et pressés en Angleterre chez DECCA : disques LONDON L’OISEAU LYRE.
Les références françaises sont en OL LD - OL pour OISEAU LYRE, et LD pour Longue Durée, gravure réalisée par André CHARLIN et pressage réalisé en France.
La numérotation OL 50 000 dite “internationale” ne concerne que des disques Longue Durée et ne fait pas appel à la précision LD ou LP.
On retrouve les mêmes enregistrements en numérotation française et en numérotation internationale. Pour certaines œuvres enregistrées à Paris par André CHARLIN, les gravures françaises s’avérant de moins bonne qualité que les gravures anglaises de DECCA, les versions françaises ne sont pas mises sur le marché.

Les disques OL LD s’arrête lorsque L’OISEAU LYRE décide de tout graver et presser en Angleterre.
A ce moment, les enregistrements réalisés en France sont expédiés à Londres pour la gravure et le pressage.
Ajoutez à cela que, sous le label disques de l’OISELET, référence DO, sortent des versions réduites en 25 cm avec une numérotation encore différente et on se trouve vite face à un casse-tête assez compliqué quand il s’agit de recenser le catalogue OISEAU LYRE.

Au début de la stéréophonie, il y a un double catalogue, avec des références mono et des références stéréo.
Le public n’est pas encore prêt à acheter les yeux fermés des disques exclusivement stéréo.
Les disques Mono sont référencés OL 50XXX et les disques stéréo SOL 60XXX.
La numérotation stéréo SOL couvrira les disques SOL 60001 jusqu’à SOL 60052.
La numérotation mono n’ayant rien à voir avec la numérotation stéréo.
Puis on aura une numérotation commune Mono/Stéréo à partir du disque OL 250 / SOL 250. La référence mono est OL XXX et la référence stéréo SOL XXX mais le numéro de disque est identique dans les deux références.
Cette numérotation ira jusqu’au au disque N° OL 305 / SOL 305.

Ce n’est que plus tard, lorsque les disques seront tous en stéréo compatible et que la stéréophonie aura définitivement conquis le marché, qu’on abandonnera définitivement les catalogues mono et stéréo au profit du seul catalogue stéréo SOL XXX.

Disques Mono
OL 50 000 - Référence internationale du catalogue LONDON OISEAU LYRE / DECCA.
OL-LD 00 - Référence du catalogue français avec gravure française.

Disques Stéréo
SOL 60 000 - Disque stéréo à partir d’un enregistrement stéréo.
OLS 100 – Disque “stéréophonisé” à partir d’un enregistrement d’origine mono.

Numérotation commune
De OL 250 / SOL 250 à OL 305 / SOL 305
La référence OL indique un disque mono alors que la référence SOL indique un disque stéréo.
Puis par la suite, abandon des disques mon et référence unique SOL.

Les bandes mères
Les bandes mères des enregistrements mono sont numérotées TT 000.
(Enregistrement monophonique d’origine)
Les bandes mères des enregistrements “stéréophonisés” sont numérotées ETT 000.
(Enregistrement monophonique d’origine - même N° de bande que la version Mono en ETT)
Les bandes mères des enregistrements stéréo sont numérotées ZTT 000
(Enregistrement stéréophonique d’origine)
Quand le disque, enregistré en stéréo, dispose d’une gravure mono, le numéro de la bande mère mono est identique au numéro de la bande mère stéréo.


Tous mes remerciements à Jennifer HILL, conservatrice de la collection spéciale des musiques rares et anciennes à la BAILLIEU Library de l’Université de Melbourne et à toute son équipe sans qui ces modestes lignes n’auraient jamais pu être écrites.

Vous pouvez également consulter les pages concernant André CHARLIN et l'OISEAU LYRE
et la liste des enregistrements André CHARLIN pour le compte de l'OISEAU LYRE.