PANORAMA des MAGNETOPHONES 2 PISTES de STUDIO / suite

Le Magnétophone aux Etats Unis

Quand on parle de magnétophone, on pense immédiatement à AMPEX qui fut l'un des grands du magnétophone et l'un des premiers après les "primitifs" allemands.
AMPEX a été l’un des pionniers de l’enregistrement magnétique aux Etats Unis. Il gagna rapidement une importante notoriété dans ce domaine et devint, pour un temps, le premier fabricant américain de magnétophones.
AMPEX fabriquait des moteurs pour radar et après la guerre A. M. PONIATOFF souhaitait se diversifier.
C’est alors qu’on lui présenta Jack MULLIN qui avait rapporté, de sa mission en Europe, un magnétophone allemand et croyait beaucoup en ce nouveau procédé d'enregistrement.


Magnétophone d'origine AEG rapporté aux Etats Unis par Mullin en 45

MULLIN avait fait de nombreuses présentations et tentait de trouver un débouché commercial aux Etats Unis pour cette machine alors encore inconnue.
Bing CROSBY a été le premier à comprendre le potentiel de cet appareil. Il était très convaincu et attendait beaucoup de cet outil qui permettait le montage et allait révolutionner la façon de faire de la radio.

Mais, si on y regarde d'un peu plus près, il n'y avait pas que Bing CROSBY et Jack MULLIN à croire en l'avenir du magnétophone...

Les magnétophones et les agences gouvernementales.
Après la guerre, la découverte des magnétophones allemands a permis aux agences gouvernementales américaines de prendre conscience de l’importance et de l’intérêt immédiat de la technologie de l’enregistrement magnétique.
Le magnétophone permettait l’interception et l’enregistrement d’informations en temps réel susceptibles d’être analysées et décortiquées plus tard.
Le magnétophone est très vite devenu une priorité immédiate et un outil incontournable de première nécessité pour les agences gouvernementales qui ont beaucoup collaboré avec les fabricants et industriels.
C’est la NSA qui traitait avec les industriels, homologuait et faisait fabriquer des machines capables d’accéder à un agrément militaire.


homologuation, matériel AFSAV ....

A ce titre, on peut également mentionner le NAGRA SN, un enregistreur miniature développé par KUDELSKI en 1960 à la demande de la NSA assorti d’une exclusivité de 10 ans.
C’est ainsi que le NAGRA SN n’est arrivé sur le marché professionnel et grand public qu’en 1970.
Pendant toute la période de la guerre froide, la demande pour des enregistreurs miniatures a été très soutenue.
Tout le monde s’espionnait allégrement, s’enregistrait et s’écoutait à longueur de journée.

AMPEX
Pour en revenir au domaine purement audio qui nous intéresse en premier chef, le projet de fabriquer des magnétophone séduit PONIATOFF qui fut grandement aidé dans son entreprise par un pré-achat de Bing CROSBY qui lui permit de démarrer la fabrication.
La première machine AMPEX mise sur le marché en 1947 a été le Model 200A, Le Model 200 n’ayant jamais vu le jour commercialement.


Le Model 300 voit le jour en 1949 et sera décliné en de multiples versions au cours des années suivantes.


On trouvera le Model 300 en 1, 2, 3 et 4 pistes et en format de bande ¼ de pouce et ½ pouce.


Ce fut la machine de studio par excellence. C’est le Model 300 qui équipa MERCURY LIVING PRESENCE et RCA LIVING STEREO entre autres.

En 1952 c’est le Model 400 qui apparait sur le marché.


En 1953 le nouveau Model 350 était censé apporter un nouveau standard à l’industrie de l’enregistrement.




Le Model 600 arrive en 1954, c’est un magnétophone de terrain pour enregistrement en extérieur qui n’accepte que des petites bobines et tourne à 38 et 19 cm/s.

C’est également en cette année 1954 que la société AMPEX sort sa première gamme d’appareils grand public, la Série A.


En 1955 apparaissent les premiers magnétophones stéréophoniques.


En 1957 AMPEX livre à Les Paul une machine 8 pistes fabriquée à sa demande. C’est le premier 8 pistes de l’histoire du magnétophone.
Mais à cette époque AMPEX ne croit pas vraiment au machine multipiste et se concentre sur des appareils plus classiques.
En 1958 c'est la sortie du Model 351 (qui sera vendu à 9000 exemplaires en 4 ans), puis du Model 354 version stéréo


Cette même année, le 960 fait son apparition dans la gamme grand public.



1960 le terme “Model” qui désignait les machines professionnelles est abandonné.
C’est l’année du PR 10, une machine petites bobines, voisine du Model 600 avec toujours une électronique à tubes, et dans le domaine grand public c’est la série 970.

En 1963 AMPEX déménage et s’installe à REWOOD CITY.

1964, en sortant le MR 70, AMPEX frappait un grand coup et aspirait à fabriquer ce qui se faisait de mieux pour son magnétophone de mastering et il y a mis tout son savoir faire et les meilleurs composants du moment.


C’était un appareil coûteux, hors du commun, qui avait été développé sans réel préoccupation de prix.
L’appareil affichait une bande passante de 40 à 20 KHz à + ou – 1 dB à la vitesse de 76 cm/s.
Pour atteindre ce but, les meilleurs transfos, les meilleurs composants passif, les meilleurs composants actifs, dont une électronique à nuvistor, avaient été requis pour la fabrication de cette machine "exceptionnelle".
La mécanique se déclinait en ¼ de pouce, ½ pouce et 1 pouce.

1965 sortie des séries AG 300, AG 350 et AG 360 magnétophones totalement transistorisés avec électronique à semi-conducteur (Solid state)


1966, la série PR-10 est maintenant équipée d’une électronique à transistor.
C’est également la mise sur le marché de la série AG 440, un magnétophone qui connaitra un grand succès et équipera de nombreux studios à travers le monde.


1967 c’est la sortie du magnétophone portable AG 20 dont on connait les publicités... mais personne ne l'a jamais vu. Il semblerait même que la commercialisation ait été inexistante ou du moins restée très confidentielle.


1976, L’ATR 100 est présenté pour la première fois à l’AES. C'est une machine révolutionnaire.


En 1978 dans le domaine du mastering, sortie de la machine ATR 102 qui se décline en 2 pistes ¼ de pouce et en 2 ou 4 pistes ½ pouce. ATR 104 est le modèle 4 pistes ½ pouce.
Sortie également d’une machine universelle en ¼ de pouce 2 pistes, l’ATR 700 une machine fabriquée par TEAC (TEAC 7300) et badgée AMPEX avec quelques améliorations minimes.

En 1983 nouveau magnétophone universel, l’ATR 800. Contrairement à l’ATR 700, l’ATR 800 est également manufacturé chez TASCAM, mais il s’agit d’un vrai design AMPEX.
En 1983, le catalogue AMPEX proposait la série ATR 100, les multipistes ATR 116 et ATR 124, ainsi qu’un modèle ¼ de pouce universel l’ATR 800.

AMPEX, pour ceux qui l'ont oublié, est également "l'inventeur" du magnétoscope.


Quadruplex VR 2000

Et il a tellement été "l'inventeur" du magnétoscope qu'au début on ne parlait pas d'enregistrer des images mais de les "Ampexer" !
Les premières machines de la série VR 1000 ont été présentées au NAB d'avril 1956.
Rien à voir avec du matériel portable, il s'agissait alors "d'usine à gaz" fonctionnant sur de la bande 2 pouces.



Crown
CROWN, l’histoire d’une réussite américaine.


Clarence MOORE a travaillé en Equateur dans des stations de radio d’organismes non gouvernementaux à caractère religieux.
De retour aux Etats Unis il décide de modifier et fiabiliser des magnétophones afin que les radios à but non lucratif travaillant dans un environnement difficile puissent opérer dans de bonnes conditions.

En 1947 il fonde donc la société IREC, International Radio and Electronics Corporation, et transforme le poulailler de sa propriété de Elkhart Indiana en usine.
Au départ et durant les 2 premières années d’existence, on modifie et fiabilise des modèles existants de Magnecord, Recordio, Pentron et Crestwood.

A partir de 1949, IREC fabrique ses propres modèles qui seront mis sur le marché en 1950, dont entre autre, un magnétophone avec amplificateur incorporé pour application en public address.
En 1953 IREC lance une gamme de haut parleurs et d’enceintes acoustiques.
1956, c'est la gamme PRINCE.


En 1959 ce sont les amplificateurs qui voient le jour. Bien entendu, ces premiers amplificateurs étaient à lampes.
Dès 1963 CROWN transistorise ses magnétophones et en 1964 fabrique des amplis à transistors plus fiables et de puissance plus élevé que les précédents modèles à lampes

Et la Couronne dans tout ça ?
Eh bien, on y vient, voici comment ça s’est passé.
Les modèles de magnétophones avaient été baptisés Prince, Royal, Imperial… et avait pour logo une couronne.
L’acronyme IREC n’était pas très séduisant et le libellé complet non plus et de plus, trop long à retenir et à prononcer… on ne dit pas j’ai acheté un magnétophone “International Radio et Electronics Corporation”.
Il fallait trouver un nom facile à retenir et à identifier
Madame MOORE fait alors la suggestion de rebaptiser la société tout simplement “CROWN” (couronne) et en 1960, changement de nom en “Crown International”, a division of International Radio and Electronics Corporation.


Le fameux DC 300 qui contribuera à faire la renommée de CROWN est sorti en 1967. Il ouvrait la voie de l’amplification moderne.
Depuis de nombreux brevets ont été déposés par CROWN dans le domaine de l’amplification.




En 1977 CROWN arrête la fabrication des magnétophones.
En 2000 CROWN est racheté par HARMANN et en 2007 l’ampli DC 300 est récompensé par un Award Technologique et fait son entrée au panthéon de la renommée des réussites techniques.

ITC
Spécialiste de la cartouche audio, lecteur pour Fidelipac et autres formats, pour envoyer les pubs et les annonces en radios, ITC se met au magnétophone à bobine en 1974, une vocation somme toute un peu tardive !



MAGNECORD
Société fondée en 1946 à Chicago, MAGNECORD fut parmi les premiers américains à fabriquer des magnétophones avec AMPEX et PRESTO.
Le premier appareil qui sortit des usines MAGNECORD était un magnétophone à fil sorti en 1947, le SD 1.


Devant la complexité de collage du fil pour le montage et le peu de fidélité sonore, la société s’est rapidement mise au magnétophone à bande et est devenu, avec d’autres fabricants de magnétophones américains, fournisseur des agences gouvernementales dont la NSA.


Comme AMPEX, MAGNECORD travaillera beaucoup pour les agences gouvernementales et développera nombre d’appareils spécifiques à leur demande, de même que des machines pour instrumentation.




En 1956, la MIDWESTERN INSTRUMENTS, qui deviendra la société TELEX, prend le contrôle de MAGNECORD et continue de fabriquer des magnétophones jusqu’à la fin des années 60.







PRESTO
PRESTO est un fabricant de matériel électroacoustique qui a toujours oeuvré pour le développement du disque aux Etats Unis.
Avant tout fabricant de banc de gravure pour disque, PRESTO s'est mis aussi à fabriquer des magnétophones à partir de 1947 comme AMPEX.


La société PRESTO Products Company est fondée en 1915. Elle fabrique des équipements de gravure pour disque aluminium et les phonographes de la marque SONORA.
L’activité de la société sera interrompue durant la grande dépression.
En 1933, retour aux affaires, avec de nouveaux partenaires sous le nom de PRESTO Recording Corp.
PRESTO se spécialise dans la gravure “instantanée” et, met au point en 1934 un disque enregistrable composé d’une âme en aluminium recouverte de laque cellulosique. (l'équivalent du disque PYRAL chez nous)


Le disque à revêtement cellulosique améliore grandement la qualité sonore des gravures par rapport à la gravure sur aluminium sans revêtement.




Le Presto Disc devient rapidement un standard qui équipe de nombreuses stations de radios aux Etats Unis à partir de 1936.
Il sera utilisé par la NBC Radio Recording Division et plus tard par la Columbia en 1938.
Presto connait alors un beau succès et devient le numéro un de l’enregistrement instantané avec ses disques enregistrables.
Durant la guerre la société PRESTO a travaillé pour l’enregistrement des signatures sonores de sous-marins et dans le développement de sonars.
A la fin de la guerre, PRESTO a l’occasion de voir de près un magnétophone allemand et se lance dans le marché du magnétophone, comme AMPEX.




PRESTO n’aura jamais le succès d’AMPEX mais fournit de nombreuses machines à ses clients équipés de graveurs de disques.


A partir du début des années 50, les choses se gâtent. PRESTO doit faire face à des mouvements sociaux et à la concurrence.
Les équipements de gravure de disques PRESTO qui ont très peu évolué au cours des ans n’étaient plus vraiment adaptés aux nouvelles normes. Difficulté d’installation des nouvelles têtes de gravure WESTREX microsillon, difficulté pour adapter le pas variable, etc.
La société vit sur ses acquis depuis des décennies et n’ose pas s’aventurer dans de nouveaux marchés.



Résultat, en 1956 la société est vendue à UNITRONICS Corporation.
C’est à cette occasion, qu’une bonne partie de l’équipe d'ingénieurs et de techniciens qui travaillait sur les magnétophones se rallie à SCULLY qui, cherchant à se diversifier pour cause de concurrence, avait décidé de se lancer dans l’aventure du magnétophone.
Chez UNITRONICS Corporation, les équipements d’enregistrement de disques vont continuer à être vendus sous l’étiquette BOGEN – PRESTO, jusqu’en 1965, date à laquelle les machines d’enregistrement disparaissent du catalogue.
C’est la fin de PRESTO.


SCULLY (2 Pistes)
Du nom de son fondateur John SCULLY.


John SCULLY, ingénieur chez Columbia records entreprend en 1919 de fabriquer des bancs de gravure pour disque. Il se met à son compte et fonde alors la société qui porte son nom.
SCULLY est plus connu pour ses bancs de gravure de disques et ses multipistes.
Fin des années 50 la majorité des bancs de gravure aux Etats Unis étaient des SCULLY et la société se portait bien, jusqu’à l’arrivée de la concurrence européenne, notamment de Neumann, qui bouscula la hiérarchie en place.


C'est la concurrence des bancs de gravure européens qui a poussé SCULLY dans le marché des magnétophones.

Dans les années 60 SCULLY a démarré par des magnétophones bipistes avant de se lancer en 1967 dans la course aux multipistes.
Domaine dans lequel SCULLY avait rapidement acquis une respectable notoriété.
En 1968, le premier 8 pistes installé en Angleterre était un SCULLY.



SCULLY cessera toute activité en 1974.

TAPESONIC
Voilà un fabricant new yorkay atypique qui sort de l'ordinaire et qui assemblait ses machines quasiment "à la main".
La production n'a jamais été vraiment industrialisée.



3M – MINCOM Division
les machines 3M de studio étaient reconnaissables entre toutes du fait de leur entrainement par cabestan central.



Machine 3M M64 .............................. Machine 3M M79

Compagnie minière du Minnesota, la société 3M n’a pas vraiment trouvé les minerais convoités.
Qu’importe ? Loin de baisser le rideau les dirigeants ont décidé de se diversifier.
En 1947, à la demande des premiers fabricants américains de magnétophones, la société développe la bande magnétique SCOTCH 100 sur support plastique.
Rapidement le département de recherche et développement met au point un nouvel oxyde de meilleure qualité qui améliore grandement le rapport signal sur bruit.
Dès 1948, la bande magnétique SCOTCH 111 sur support acétate devient très vite ”La Bande Magnétique “ et dépasse d’une bonne longueur les bandes allemandes de l’époque fabriquées par BASF.


Dans les années 60 le support Polyester fait son entrée chez 3M et remplacera l’acétate.
Il est à noter que les bandes allemandes étaient déjà sur support PVC depuis quelques années.

3 M acquiert les sociétés REVERE et WOLLENSAK en 1960 et crée la MINCOM Division pour développer la fabrication de magnétophones.
3M logera ces 2 fabricants concurrents sur le même site de fabrication.
A côté des marques REVERE et WOLLENSAK, MINCOM fabriquera des magnétophones pour l’audio, l’industrie et l’instrumentation.

WOLLENSAK ciblera une clientèle plutôt scolaire et universitaire avec des appareils comprenant pour la plupart une piste de pilotage pour diapositives les rendant aptes à une utilisation audiovisuelle en formation / éducation.
Le modèle le plus populaire de l’époque sera le 1515 qui connaitra un beau succès.


Le modèle 1580 voit le jour en 1962.
En 1964 le T 1980 ”Sound Room” lui succédera.
En 1967 WOLLENSAK sort ses premiers modèles à cassette, le 4100 et le 4200.
Parmi les grandes réussites, le modèle 1520 AV aura une longévité hors du commun.
Issu du modèle 1500, le modèle 1520 de 1960 se verra adapté pour l’audiovisuel en 69 sous la dénomination 1520 AV. Il sera arrêté de fabrication en 1981.
La mécanique REVERE sera utilisée pour les différents modèles de la gamme jusqu’en 1969, date à laquelle 3M abandonne les anciens designs et se remet à la table à dessins pour étudier une machine complètement nouvelle : le modèle 5000 un magnétophone à 2 moteurs qui sera suivi du modèle 6000.

Le 6250 AV a fait une belle carrière dans les milieux scolaires.



En 1965 3M a remporté un marché pour la fourniture de magnétophones instrumentation pour le programme spatial de la NASA et participera donc à l’événement de 1969 avec les premiers pas d’un homme sur la lune.


Dans les années 70 WOLLENSAK fabrique des duplicateurs de cassettes à vitesse rapide.
Faute de résultats suffisants, 3M se débarrasse la marque WOLLENSAK en 1982.


A côté de WOLLENSAK et REVERE, la division MINCOM de 3 M à Camarillo en Californie a fabriqué des magnétophones audio professionnel.


L’originalité des magnétophones 3M réside dans son mécanisme d’entrainement isoloop à cabestan central qui équipera toutes les machines de studio.
On trouve les premières informations concernant la gamme M 23 en 1961/62.


Le procédé DYNATRACK.
Le procédé DYNATRACK mis au point par 3M date de 1964.

Le premier magnétophone DYNATRACK stéréo à 2 canaux, le M 23 sur bande ½ pouce fut livré en 1966 à la musique militaire de la marine.
Les magnétophones de la série M 23 était susceptibles d’être up-gradés en DYNATRACK.
Le procédé DYNATRACK utilise 2 pistes par canaux. Le signal est simultanément enregistré sur 2 pistes distinctes, l’une, la piste H, est standard et utilise une courbe NAB tandis que l’autre piste, la pistes L, est enregistrée à un niveau supérieur de 15 dB avec une préaccentuation propriétaire dans l’aigu.
A la lecture le système de contrôle et de répartition automatique permet de lire dans les meilleures conditions soit la piste L ou la piste H suivant le niveau de modulation et le taux de distorsion. Le gain de rapport signal sur bruit est très important.

Un magnétophone DYNATRACK stéréo 2 canaux était donc composé d’une mécanique ½ pouce en 4 pistes et d’une électronique spécifique.



En 1978, MINCOM concrétise le fruit de ses recherches menées en collaboration avec la BBC, dans le domaine de l’enregistrement numérique.
Ce sera le système DIGITAL AUDIO MASTERING, un système d’enregistrement audio numérique à tête fixe, qui se compose d’un 32 pistes numériques 16 bits / 50 KHz sur bande 1 pouce défilant à 45 ips (114 cm/s) et d’un 4 piste ½ pouce pour le mastering.
Le premier enregistrement commercial numérique sur machine 3 M a été réalisé au studio SOUND 80 à Minneapolis en décembre 1978.

A cette époque le CD n’existait pas encore et il n’était pas possible de diffuser des enregistrements numériques en environnement grand public.
Ces enregistrements numériques ont donc fait carrière en vinyle LP avec la mention : “ENREGISTREMENT NUMERIQUE”

3M / MINCOM - M64 & M 79



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Les Autres

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Il y a de nombreuses autres marques qui ont jalloné l'histoire de l'enregistrement magnétique aux Etats Unis, et qui ont apporté leur pierre à l'édifice, que ce soit dans le domaine des enregistreurs à bande lisse ou à bande perforée.
On ne peut pas citer tout le monde, mais on peut mentionner, parmi d'autres, FAIRCHILD, RCA, WESTREX...






Voilà juste un petit survol car nous sommes loin d'avoir recensé tous les acteurs de cet appareil extraordinaire qu'est le magnétophone et qui aura révolutionné le monde des médias, radio, cinéma, audiovisuel en général !

Pour suivre, le magnétophone au pays du Soleil Levant